La BCE préconise l’accélération de l’euro numérique après le décret de Donald Trump sur les stablecoins
Un membre du conseil exécutif de la Banque centrale européenne (BCE), Piero Cipollone, a récemment réaffirmé l’importance pour l’Union européenne de développer un euro numérique, en réaction au décret exécutif signé par Donald Trump concernant les stablecoins aux États-Unis.
Selon un rapport publié le 24 janvier par Reuters, Cipollone a souligné que ce décret, intitulé « Renforcer le leadership américain dans les technologies financières numériques », pourrait inciter les citoyens à se tourner vers des solutions numériques en abandonnant les institutions bancaires traditionnelles. Signé le 23 janvier, le décret envisage la création d’un groupe de travail pour étudier un cadre réglementaire sur les stablecoins et promouvoir leur adoption mondiale.
« Le mot-clé ici est à l’échelle mondiale, » a déclaré Cipollone. « Cette solution désintermédie davantage les banques, qui perdent des clients et des revenus. C’est pourquoi nous avons besoin d’un euro numérique. »
Un projet d’euro numérique en cours d’élaboration
Piero Cipollone est l’un des principaux défenseurs de l’euro numérique au sein de la BCE. Ce projet, encore en phase de préparation, devrait faire l’objet d’une décision sur son lancement en octobre 2025. L’objectif est de moderniser le système financier européen tout en répondant à la concurrence internationale croissante dans le domaine des monnaies numériques.
Les impacts du décret de Trump
Le décret exécutif de Donald Trump comporte plusieurs mesures susceptibles de modifier le paysage financier mondial. En plus de promouvoir les stablecoins adossés au dollar, il pourrait interdire la création d’une monnaie numérique par la banque centrale américaine (CBDC). De plus, un groupe de travail sera chargé d’étudier les modalités de création et de gestion d’un stock national de crypto-monnaies.
Notamment, le décret exclut les responsables de la Réserve fédérale et de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) du groupe de travail. Cette décision pourrait résulter des accusations selon lesquelles ces institutions auraient tenté de limiter l’accès des entreprises crypto au système bancaire sous l’administration Biden.
Un début de mandat marqué pour Trump
Dans sa première semaine de mandat, Donald Trump a également gracié Ross Ulbricht, fondateur de Silk Road, et nommé Paul Atkins à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC). Lors d’une intervention virtuelle au Forum économique mondial, Trump a déclaré que les États-Unis deviendraient la « capitale mondiale de l’intelligence artificielle et des crypto-monnaies ».
Conclusion
La concurrence entre l’Europe et les États-Unis dans le domaine des technologies financières numériques s’intensifie. Alors que les stablecoins et les monnaies numériques centralisées redéfinissent les systèmes financiers mondiaux, les initiatives comme le développement de l’euro numérique et les décrets réglementaires américains joueront un rôle déterminant dans l’avenir des échanges monétaires.